Remplacer à l’hôpital des infirmiers par des assistants ? NON !
Au mois de juin 2023 le gouvernement et le parlement ont inséré dans la Loi sur les professions de santé un nouveau praticien de l’art infirmier : l’assistant en soins infirmiers (basisverpleegkundige en NL).
Dans la défintion de cette profession il lui est reconnu des compétences similaires à celles de l’infirmier responsable en soins généraux.
L’infirmier responsable en soins généraux est formé en 4600 heures (la plupart en 4 ans de bachelier), l’assistant en soins infirmiers est formé en 3800 heures (une formation de 3 ans vient de débuter en Flandre).
L’Union Générale des infirmiers de belgique (UGIB-AUVB-AKVB) a introduit un recours à la Cours Constitutionelle contre cette possibilité qu’un praticien formé en 3800 heures puisse avoir des compétences similaires à celles de l’infirmier formé en 4600 heures.
Malgré cette protestation et ce recours le Ministre Vandenbroucke persiste à vouloir assimiler aux infirmiers cette catégorie de professionnel formée plus rapidement, il introduit maintenant un projet de Loi sur les hôpitaux permettant d’interpréter le mot “infirmier” comme étant à la fois l’infirmier responsable des soins généraux, mais également l’assistant en soins infirmiers.
Une telle modification pourrait avoir pour conséquence que dans certaines normes hospitalières des infirmiers soient remplacer par des assistants. Il est aussi possible ensuite que le fédéral ou les entités fédérées utilisent cette base légale pour rendre plus souples toutes les normes infirmières… qui sont pourtant déjà décriées par la profession comme étant totalement insuffisante.
Si nous avons besoin d’aide, de plus de praticiens de l’art infirmier, c’est en plus des infirmiers et pas à la place !!
De nombreuses études montrent qu’à l’hôpital en remplaçant (par exemple 10%) des infirmiers bacheliers par des infirmiers ou des assistants formés en dessous de ce niveau, on augmente la mortalité et les complications chez les patients (par exemple de 8% pour les infectons).
Les associations suivantes veulent protéger leurs patients contre ce risque si le conseil des ministres adopte ce projet de Loi en première lecture ce vendredi 23/02.