La FNIB réagit !
Communiqué de la FNIB à propos du projet relatif aux aides-soignants.
La FNIB n’approuve pas cette proposition d’AR visant l’élargissement des activités infirmières pouvant être déléguées aux aides-soignants telle que présentée, c’est-à-dire sans formation adéquate des aides-soignants. En effet, cette façon de procéder entraîne un risque grave pour la santé publique.
Actuellement, la formation de base ne suffit déjà pas pour enseigner les compétences requises de manière qualitative tout en accordant de l’attention à la sécurité du patient !
Par ailleurs, ce projet ne prend pas en considération les avis antérieurs des organes consultatifs officiels, à savoir le CFAI et la CTAI. Et aucun des avis des associations professionnelles infirmières.
Ces activités peuvent sembler banales et à la portée de tous.
MAIS NOUS NE PARLONS PAS SIMPLEMENT DE L’EXECUTION D’UN ACTE !!! Il faut avoir reçu les formations, explications relatives aux risques et réactions à avoir lors de l’exécution d’un acte !
Les aides-soignants travaillent sous la supervision de l’infirmier, la délégation reste sous la responsabilité de l’infirmier et, dans le même temps, la personne qui pose l’acte en reste responsable. Nous soulignons néanmoins que le niveau de formation proposé dans le projet d’AR est gravement insuffisant pour assurer la qualité des soins, la sécurité des patients, des aides-soignants et des infirmiers qui confient ces activités ! Nous souhaitons avertir des dangers auxquels serait ainsi exposée la santé publique.
Les associations professionnelles le répètent depuis longtemps : il est préférable de ne rien changer à la situation actuelle, plutôt que de créer une régression de la pratique dans la précipitation et sans concertation.
Cf. le dernier courrier de UGIB à ce propos (janvier 2019):
L’élargissement des activités infirmières des aides-soignants nécessite donc que les aides-soignants (actuels et futurs) acquièrent les compétences ci-dessous nécessaires dans les divers aspects liés aux différents actes qui leur sont confiés :
– Les aspects théoriques : anatomie, physiologie, pharmacologie…
– L’observation et l’analyse des risques : avant, pendant et après la réalisation des actes
– Les risques, les effets indésirables, les contre-indications
– L’information et les conseils aux patients/aidants proches
– La communication spécifique à l’infirmier concernant les observations, l’exécution des actes
Ce passage « en force » de madame Deblock atteste encore une fois du manque de considération à notre égard.
Ce qui est demandé et qui serait vraiment salutaire serait une infirmière hautement qualifiée en partenariat avec une aide hautement qualifiée, point !
Ceci sans désavouer les professionnels qui travaillent déjà.
Dalla Valle A., Présidente FNIB.